PRÉSENTATION

© photos. R. Gilibert

Daniela Schwartz, plasticienne, danseuse – Antje Schur, plasticienne, danseuse –  Régine Westenhoeffer, comédienne, danseuse  – Alice Godfroy, chercheuse, danseuse – Xavier Fassion, musicien, compositeur et Eckhard Müller, danseur et pédagogue

 

La Compagnie dégadézo est un collectif d’artistes de nationalités et de pratiques artistiques diverses. Antje Schur et Régine Westenhoeffer, co-responsables artistiques de la Compagnie dégadézo se sont rencontrées lors d’une résidence chorégraphique (1999-2000) de la Cie IDA – Mark Tompkins au Théâtre Pôle Sud (aujourd’hui CDCN) à Strasbourg.

L’une est allemande, plasticienne et s’est formée à Dresde et l’autre est française, comédienne et s’est formée à Bruxelles.

La rencontre s’est faite autour de la pratique du Contact Improvisation. Cette danse nous confronte à notre liberté et aux choix à faire dans le moment présent. Elle suscite aussi une sorte de cohésion sociale : ma danse n’existerait pas sans l’autre, c’est comme un acte de résistance.

Nos projets artistiques et pluridisciplinaires à la croisée de la danse, des arts plastiques et du théâtre puisent régulièrement dans les bases de cette pratique pour créer ce terreau indispensable à toute forme de recherche et de création.

Depuis sa création, la compagnie propose des formes artistiques qui placent le corps au centre de la recherche par le biais du langage corporel et du mouvement suscitant la rencontre de corps différents, d’interprétations différentes, de gestuelles singulières qui appartiennent à tout un chacun.
Le processus de création, basé sur la pratique du Contact Improvisation et de l’improvisation se construit à partir de la spontanéité des corps en mouve- ment s’inspirant de notre quotidien pour aller vers une écriture du moment présent. Chercher une communication plus instinctive, sensible et directe avec l’autre.


L’ADN de la Compagnie

Depuis une dizaine d’année, la Cie mène une recherche autour de la place du corps dans la société, adressée à divers publics et territoires.

Notre recherche chorégraphique s’appuie directement sur nos rencontres avec les publics, selon les thématiques abordées, principalement le public des adolescents, adultes en de- venir. Ces jeunes traversent des périodes intenses de mutation, le monde leur parle avec force et sans détours, et leurs corps sont concernés, engagés, parfois même en survie. La danse offre une réponse forte au monde qui ne les épargne pas et qui leur demande de se positionner.

CONTACTFULL – conférence en corps et en mots, performance en classe, principalement dans les collèges et aux lycées, invite les adolescents à vivre intimement une expérience artistique autour de la question : Comment je communique avec mon corps ?
En démystifiant le toucher, nous interrogeons notre relation à soi, à l’autre et au monde.
CONTACTFULL s’apparente à une bulle sensitive qui cherche à entrer en contact avec l’autre.

Plus récemment, SPLAF…dans mon corps ! spectacle tout public à partir de 7 ans, nous invite à plonger dans notre corps à partir de son imaginaire, à être attentif aux petites et aux grandes manifestations de son corps. L’intérieur du corps, l’en dedans, territoire magique qui garde le secret de notre vie émotionnelle, nos souvenirs et leurs traces enfouies.

Les thématiques en lien avec notre ADN de Cie se concentrent sur l’identité, le rapport à l’altérité, faire corps ensemble, s’interroger sur le monde à partir de ce que nous avons tous en commun, notre corps.

Chaque projet est une invitation à danser avec un public qui ne sait pas encore qu’il va danser.
Il s’agit de réveiller la danse qui sommeille en chacun de nous, en pratiquant une danse qui s’improvise dans l’instant et qui se nourrit directement de ce qui se passe dans la rencontre et de son environnement. Nous sommes souvent aux premières loges du mouvement qui surgit l’air de rien, de manière imperceptible, et qui ne sait pas encore que ce geste, ce mouvement, est un mouvement dansé.

Cette danse, telle que nous la pratiquons, pourrait être qualifiée de « pratique sociale », dans la mesure où elle est intimement liée à la rencontre avec l’autre dans l’espace particulier et singulier de ses dialogues.